Mon projet en 180 secondes : des conteneurs transformés en habitat

Ils avaient une idée derrière la tête. Ils ont réussi à la transformer en entreprise. Ils auront 180 secondes pour présenter leur projet. Découvrez-les.

Tolgay Yildiz est étudiant en Génie civil, Soufiane Boulal, en marketing digital. Dans leur bureau de La Citadelle à Aÿ-Champagne, les deux associés, par ailleurs amis d’enfance, déclinent le projet qu’ils défendront prochainement devant le jury de Pep’s in Champagne. La toute jeune entreprise conçoit et commercialise des projets immobiliers écologiques en recyclant d’anciens conteneurs en fin de vie, voués à la casse quand ils n’échouent pas dans de véritables cimetières, semblables aux cimetières de bateaux.

 

« Les conteneurs restent mobiles et ne sont donc pas soumis à permis de construire »

« Depuis le mois de septembre dernier, nous sommes en incubation à Inovact Reims, qui a pour vocation d’accompagner les porteurs de projets innovants en phase de démarrage ou de développement. Nous travaillons depuis 6 mois sur un prototype fabriqué en usine à Châlons-en-Champagne et qui sera exposé en showroom dans notre agence commerciale située à Magenta. » Si l’idée de départ était de recycler d’anciens conteneurs qui avaient subi les assauts des vagues en bourlinguant sur toutes les mers du monde pour en faire des logements d’étudiants, Tolgay Yildiz et Soufiane Boulal l’ont déclinée bien au-delà. « Les possibilités sont nombreuses, du caisson unique, aménagé et viabilisé à l’assemblage de plusieurs caissons par juxtaposition, comme un jeu de Lego, pour un logement plus élaboré. De plus, les conteneurs, sans fondations, simplement posés au sol, restent mobiles et ne sont donc pas soumis à permis de construire. C’est un gros avantage qui nous permet, par extension, de proposer également des studios de jardin ».

Un hébergement pour les vendangeurs

Mais l’actualité présente, c’est le Vitibox, qui mobilise toute leur attention. Un nouveau projet qui s’impose à l’évidence à quelques mois des prochaines vendanges, alors que se posera de manière récurrente, le problème de l’hébergement des vendangeurs saisonniers. Là-encore, plusieurs options se dessinent, achat ou location, capacités d’hébergement modulables, et pourquoi pas, destinations d’hébergement différentes pour le reste de l’année. Un argument imparable pour les viticulteurs qui répugnent, on peut le comprendre, à réaliser des hébergements aux normes draconiennes pour un usage très limité dans le temps. Jamais à cours d’idées et poussant l’avantage plus loin, les deux associés mijotent d’ores et déjà un projet de piscine hors sol qui verra le jour en 2022.

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